Le dramaturge et astrologue Gabriel Trarieux ému après des critiques élogieuses.
Gabriel Trarieux (Bordeaux, 1870/1940)Après une critique élogieuse de son correspondant. « Mon cher Maître, je viens de vous lire, et je reste ravi et touché. Quel rare bienfait, pour nous autres, qui parfois dépassons le réel, d'être jugés par un grand poète ! La morne atmosphère de la critique en est traversée d'un éclair. Où leur rayon ne discerne rien, votre sentiment a tout vu. Et le créateur de Sainte Thérèse a connu, dans l'humble Cécile, une soeur de l'ardente Espagnole. Merci, merci. C'est beau et c'est bien. Et vous aurez un jour des preuves de ma profonde gratitude. [...] ». Il rajoute dans une autre lettre : « Je dois vous remercier grandement de votre critique d'hier, ou vous êtes fort aimable pour moi, sinon pour ma pièce. La critique, en général, n'a pas fait cette distinction. Je suis heureux qu'une parole de défense me soit venue de vous, un poète, et que l'auteur de Médée ait apprécié mon Savonarole. [...] ». Il regrette ensuite dans la même lettre que ce critique l'ait précédemment « jugé, non sur la première, mais sur une répétition générale qui fut un regrettable accident. Antoine, le lendemain, a été superbe, et j'ose croire, malgré le peu de tendresse que vous inspire l'ibsénisme, que toute fatigue d'oeille écartée, vous auriez vu là autre chose qu'une sinistre pathologie. Car c'est surtout une étude morale, passionnelle, que j'ai voulu faire [...] ».
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