3 longues lettres du premier ministre du Québec, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau.
Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (Québec, 1820/1890)Intéressante correspondance écrite au moment où il quitte la vie politique, principalement consacrée à l'expédition et la publication d'ouvrages, dans laquelle il laisse entrevoir son attachement pour la France et sa langue. Dans la première lettre, à en-tête du Sénat du Canada, il pressent la fin de sa carrière. "Je me presse car dans quelques jours il est probable que je ne serai plus président du Sénat" [En effet, il sera remplacé quelques jours plus tard, à la suite du changement du gouvernement fédéral ; il abandonne alors son siège de sénateur et sera même battu aux élections fédérales de 1874]. Mais il s'occupe activement de compléter les fonds des Bibliothèques du Parlement et du ministère de l'Instruction Publique ; et de faire expédier des ouvrages canadiens à son correspondant. "Enfin je puis vous annoncer que les livres qui vous avaient été promis vous ont été expédiés par M. Lesage et sont maintenant entre les mains de M. Bossange. Vous avez là, je crois, de bons matériaux. Ne soyez pas trop sévère pour la littérature française d'outremer. Cet esthétisme (?) exagéré que montrent les Parisiens à l'égard de la littérature française hors de France vient beaucoup du développement de l'esprit français dans le monde et à la propagation de la langue française. Les Anglais et les Allemands sont plus larges et plus éclectiques. Avec certains Français on n'aurait le droit de parler français qu'en France. Dans le monde, il n'y aurait que la France, dans la France, il n'y aurait que Paris, et dans Paris que le boulevard. Pardonnez ces réflexions à un homme qui depuis sa plus tendre jeunesse lutte ici pour la nationalité et la langue française. J'ai à vous remercier de l'envoi de votre ouvrage sur le Pays Basque [...]".
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