Albert Cohen, souffrant, regrette de ne pas avoir rencontré Félicien Marceau
Albert Cohen (Corfou, 1895/1981)Belle lettre d'Albert Cohen, destinée à son cher ami Félicien Marceau :
«[...] il faut que je vous dise que lorsque, de passage à Genève, vous m'avez téléphoné, j’étais dans mon lit et en un tel triste et lamentable état que je ne pouvais vraiment pas me montrer. Je vais mieux maintenant et c’est pourquoi je vous écris pour vous dire que, depuis votre téléphone, il ne se passe pas de jour où je ne regrette ma malchance et d’avoir manqué votre visite qui m’aurait été si chère. Je suis en train de lire, une deuxième fois, depuis le début, votre très admirable Roman en liberté. Je vous dis mon amitié et ma gratitude [...]».
1978 fut une année extrêmement difficile pour Albert Cohen, alors âgé de 83 ans. Souffrant d'une forme de dépression nerveuse depuis de longues années, il frôla la mort à cause de sa maigreur extrême. Il en tirera un journal autobiographique, écrit du 3 janvier au 2 septembre 1978, publié par la suite sous le titre de Carnets 1978.
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