Longue et belle lettre d’excuses de Louise Colet
Louise Colet (Aix-en-Provence, 1810/1876)Longue lettre d'excuses de Louise Colet, navrée d'avoir blessé une famille du sud, par négligence.
Elle vient d'adresser au Sémaphore de Marseille une lettre regrettant d'avoir blessé la famille de son correspondant : « [...] Quelques passages des mémoires et de la correspondance de Mirabeau m'ont fourni le fond de mon récit sur l'empoisonnement de son fils [...] j'ai eu le tort grave de faire peser sur une seule personne, l'accusation qui dans les mémoires s'étend sur une famille entière [...] quant à la mémoire de votre noble père, non Monsieur, je n'ai pas voulu l'attaquer, personne ne respecte plus que moi les hommes de l'ancienne france qui comme lui se sont distingués dans la guerre ou dans la Marine. Le comte de Gr[asse] que j'ai mis en scène est je m'en aperçoit un personnage imaginaire et non celui qui a commandé avec honneur les armées navales. Oui Monsieur, j'ai senti par moi-même tout ce qu'ont d'odieux les attaques de la presse et aucun esprit, croyez-le bien, ne répugne plus que le mien à exciter la curiosité du public par des pamphlets qui affligent des familles honorables [...]». Elle supprimera ces passages dans une prochaine édition. Louis Colet évoque ensuite ses souvenirs de la Provence. « [...] mon âme de poète est aussi loyale que votre âme de guerrier ».
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