Deux belles lettres de Benjamin Constant à Pictet
Benjamin Constant de Rebecque (Lausanne, 1767/1830)Ensemble de deux lettres de Benjamin Constant de Rebecque, adressées à Jean-Marc-Jules Pictet de Sergy, dit Pictet-Diodati (1768-1828), magistrat et juge au Tribunal civil du département du Léman.
-"[...] On m'annonce qu'on m'adressera sous votre couvert des lettres qui ne doivent être remises qu'à moi. Faites moi le plaisir de les garder jusqu'à ce que je [?], sans me les adresser, à moins que je ne les fasse prendre. Je n'ai pas besoin de vous rassurer sur leur contenu qui n'est pas politique, ni de vous demander un secret que je vous connais trop pour vous le recommander. Amitié inviolable [...]".
-Lettre détaillant ses effet personnels qu'il veut faire déménager : "Pardon, cher ex-collègue, si je vous importune encore relativement à mes affaires de Genève, mais en gardant mon appartement, précisément pour que [?] on laisse mes livres et mes papiers. Je ne prévoyais pas que les rats viendroient déranger mes calculs. Je crois devoir vous détailler ce qu'il y a dans ce malheureux appartement, pour que vous fassiez transporter cela plus facilement, sans chicanes de la part de l'hôtesse. Il y a 1° une grande caisse de livres, qu'il faut faire couvrir et fermer. 2° une commode qu'il faut transporter telle quelle est, toutes les serrures étant fermées. 3° une caisse de Noyer contenant un très beau télescope. 4° un paquet recouvert de toile, intitulé Procès de Hollande. Je vous le vendrai pour ce qu'il m'a couté, c'est à dire 50 000# [...]". Il souhaite que tout cela soit déposé en lieu sûr, "gratis, ou pour de l'argent".
Vendu