Le comte Rodolphe de Maistre se plaint auprès de Pixerécourt
Lettre de Rodolphe, 3e comte de Maistre (1789-1866), fils de Joseph, officier au service du tsar et du roi de Sardaigne, signée « Cte de Maistre », adressée à Pixerécourt, directeur du Théâtre de l’Opéra-comique, pour manifester son mécontentement.
"Monsieur. Je viens de nouveau vous distraire de vos occupations ; mais cette fois c’est pour me plaindre. A la première représentation où l’on a exigé de paier sa place : j’ai cru juste puisque c’étoit au bénéfice des pensionnaires du théâtre d’offrir comme le public, des marques d’intérêt pour les acteurs passés et présents qui ont emploies leurs vies à charmer nos loisirs ; mais une nouvelle représentation qui ne sera pas la seulle, puisque d’autres sont annoncées, vont encore nous priver de nos loges. Je dis nous, Monsieur, parce que j’ai entendu hier faire par plusieurs locataires la même plainte et qui probablement aussi vous sera addressée ; il est impossible [...] que nos droits à nos loges soient ainsi froissés. [...] je désire, puisque j'ai pris quatre fois par semaine une loge, en jouir". A partir du 10 février il quittera Paris et ne demande pas de dédommagement, "mais je veux jouir de ce que j’ai payé".
Il évoque enfin son très bon ami et ultraroyaliste Sosthène de La Rochefoucauld ().
René-Charles Guilbert de Pixerécourt ( dramaturge, traducteur et bibliophile français. Il fut directeur du Théâtre royal de l’Opéra-Comique et du Théâtre de la Gaîté.
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