REF: 11597

L’amiral Charles Baudin & le Traité de Londres

Charles Baudin (Sedan, 1784/1854)
Amiral, il avait eu un bras emporté par un boulet lors d'un combat naval en mer des Indes.

Type de document : Sans

Nb documents : 2 - Nb pages : 8 pp. - Format : In-4

Lieu : Cherbourg et aux Camaldules d'Yerres

Date : juillet-octobre 1840

Destinataire : Auguste Delondre

Etat : Bon, pliures d'envoi

Description :

Deux belles lettres autographes signées de l'amiral Charles Baudin, adressées à Auguste Delondre.

Sur le Traité de Londres et sa révocation, largement commentée par les journaux, refusant de prendre part à la polémique : « J'ai pour principe que lorsqu'un homme a été investi de la confiance d'un gouvernement c'est un devoir pour lui que de garder le silence ». « Tout s'éclairera avec le temps et on reconnaîtra alors 1° qu'aucun sentiment d'animosité personnelle ne m'avait porté à demander à Mr Thiers la révocation du Consul Général de La Havane ; 2° qu'en écrivant d'ici pour exiger que cette révocation eût lieu avant mon départ de France, je n'avais fait que renouveler une déclaration déjà faite à Paris et sur l'objet de laquelle j'étais d'accord depuis déjà plus de trois semaines avec le Président du Conseil : 3° qu'il n'y a eu en réalité de ma part ni refus d'obéissance ni acte d'insubordination [...] ».

« La lettre de Mr Thiers à Mr Guizot ne me paraît mériter ni toutes les critiques ni tous les éloges dont elle est l'objet : elle expose d'une manière assez timide la politique de la France et la présente sous un jour favorable, mais si cette politique a été loyale, on ne peut cependant s'empêcher de reconnaître qu'elle a été maladroite. Il y a d'ailleurs dans cette pièce une lacune évidente et volontaire, c'est l'absence de tout détail sur les dernières négociations qui ont précédé la signature du 15 juillet [traité de Londres tenant la France à l'écart sur la question de l'Empire ottoman]. Le silence que garde Mr Thiers à cet égard donne bien de supposer que la légation de France était suffisamment avertie que le traité était en voie de conclusion. Or c'est là un point important, car si notre ambassadeur a été averti, il n'y a pas eu insulte envers nous [...] ».

Encre brune sur deux doubles feuillets. Adresse au verso du second feuillet à la première lettre avec marques postales et cachet de cire rouge en partie conservé.

500,00

Ajouter à la liste de souhaits