6 lettres du Nobel Sully-Prudhomme
René Armand François Sully-Prudhomme (Paris, 1839/1907)Ensemble de 6 lettres autographes du poète Sully-Prudhomme (1839-1907), premier prix Nobel de littérature de l'histoire : 3 signées et 3 non signées (brouillons, dont un incomplet).
-4 octobre 1884, [à Mme Le Roy], Sully-Prudhomme regrette de ne pouvoir profiter de son invitation lors de son séjour à Rouen, devant séjourner chez son ami le préfet Hendlé, « dont les instances m’ont seules décidé à entreprendre la redoutable tâche de versifier sur Corneille [...]».
-25 octobre 1885, Sully-Prudhomme remercie un confrère de son étude dans la Revue littéraire et artistique sur le caractère philosophique de ses poésies, si sensible à « l’état de mon esprit en présence des formidables problèmes que l’Univers propose à notre intelligence. Je n’ai jamais cru en posséder la solution, je n’ai fait que tâter le Sphinx et contempler avec inquiétude la couleur changeante de ses yeux [...]».
-30 janvier 1890, Sully-Prudhomme recommande à un éminent confrère leur amie Mme de Grandval, pour le prix Chartier de l’Académie des Beaux-arts, avec liste de ses compositions jouées et publiées.
-7 janvier 1894. Trois versions retravaillées d’une réponse à une enquête sur la mémoire des sentiments : « C’est dans l’exercice de mon art que j’en ai constaté l’existence [...] Je ne suis nullement improvisateur ; presque jamais je n’ai tout de suite le mot dont j’ai besoin pour exprimer avec une justesse qui me satisfasse les sentiments que j’éprouve. Chez moi la fonction du langage ne conditionne pas les autres fonctions cérébrales [...] c’est même parce que j’ai préalablement la conscience très nette de mes idées ou de mes affections que je me contente difficilement des premiers mots qui s’offrent à moi pour les rendre [...] ».
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