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13 lettres de Vicente Blasco Ibáñez à Thiébaut

Vicente Blasco Ibáñez (Valence, 1867/1928)
Écrivain et journaliste espagnol, l'un des plus grands romanciers de langue espagnole.

Type de document : lettres dactylographiées signées

Nb documents : 13 - Nb pages : 21 pp. - Format : In-4 ou in-8 oblong

Lieu : Menton

Date : 1922-1927

Destinataire : Marcel Thiébaut

Etat : Minimes pliures.

Description :

Ensemble de 13 lettres dactylographiées signées de Vicente Blasco Ibáñez, avec quelques corrections autographes.

Belle et riche correspondance littéraire d'Ibáñez à son ami et traducteur, Marcel Thiébaut.

-2 février 1923 : « Votre plan me semble magnifque et je suis très content de vous voir si entreprenant et si désireux de travailler. Pour moi l’important n’est pas qu’un de mes traducteurs connaisse bien l’espagnol. C’est beaucoup plus important qu’il connaisse son idiome, et qu’il ait un talent littéraire pour faire les modifcations nécessaires. [...] je suis certain qu’avec l’aide de cette demoiselle espagnole, instruite et intelligente, vous pouvez traduire très bien mes romans, présents et futurs. Moi aussi, sans savoir un seul mot d’anglais, j’ai traduit, ou mieux j’ai arrangé, une édition espagnole des Œuvres Complètes de Shakespeare. Un anglais faisait la traduction littérale, et après j’écrivais pour seconde fois. Et croyez moi que cette édition de Shakespeare, que j’ai signé avec un pseudonyme, n’est pas mal du tout ». Il doit obtenir le désistement de Camille Pitollet avant de confer la traduction de Mare Nostrum à Thiébaut. Il s’inquiète des 100 pages de coupures faites par Carayon dans La Terre de tous : « Il faut abréger et ne pas couper brutalement. Il faut maintenir l’intérêt de l’histoire romanesque avec moins de mots, mais pas couper, et si le roman va rester inintelligible et sans suite à cause des coupures, je préfère qu’il ne paraisse pas dans La Revue de Paris et le publier seulement en volume [...] ».

-15 février 1923, sur la traduction de son roman La Bodega « faite par Madame Renée Lafont, et qu’en français s’appelle La Cité des futailles, qui doit paraître chez Flammarion ; il faudrait retarder un peu la sortie de La Femme nue de Goya chez Calmann-Lévy, pour que les deux romans ne paraissent pas en même temps [...] ».

-3 juin 1924, il ne veut s’engager à écrire une « étude sur l’Espagne » qu’en octobre : « Premièrement, l’instauration de la dictature militaire actuelle a été faite après mon dernier voyage en Espagne, c’est à dire quelques mois avant mon voyage autour du monde. Il me faut retourner en Espagne pour voir les choses de près, avec un œil de romancier et dire la vérité sans peur, mais sans erreur. Pour faire ça, j’irai en Espagne au nal du mois de juillet et resterai là-bas quelques jours. Peut-être ce que je vais écrire sur l’Espagne, et que vous traduirez, sera l’œuvre la plus fameuse de ma vie et qui fera plus de bruit. [...] Mais il faut n’annoncer rien, ne dire rien jusqu’au mois d’octobre. Je désire aller en Espagne sans que personne fasse attention, sans que le gouvernement se rende compte que je vais écrire sur sa politique [...] ».

Au verso d'un des courriers (1er septembre 1924) se trouve un fragment de texte autographe d'Ibáñez. 26 lignes dont une biffée. "Le Parisien à qui ses moyens et ses occupations n'ont pas permis d'aller admirer la pluie à la campagne voit avec tristesse venir la fin des vacances [...]".

-On joint un dactylogramme de Vicente Blasco Ibáñez, adressé à son "cher Maître". Il y évoquées épreuves de La Vieille du cinéma et ses révisions pour La Femme nue de Goya. "Il ne faut pas dissimuler que de la traduction primitive de M. de Bengoechea [...]". [Le traducteur colombien Alfredo de Bengoechea (1877-1954)].

En-têtes ou adresses de la Villa Fontana Rosa (6 en espagnol) imprimés.

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