Longue correspondance de Carlo Alfieri di Sostegno
Carlo Alfieri di Sostegno (Turin, 1827/1897)22 lettres autographes signées de Carlo Alfieri di Sostegno, important acteur de l'unification de l'Italie (1827-1897), dont une incomplète.
Belle et longue correspondance entre l'homme politique italien Carlo Alfieri di Sostegno et Juliette Adam.
Correspondance politique du patriote italien adressée à la directrice de La Nouvelle Revue.
Alfieri l’entretient de ses espoirs pour la démocratie, de la dynastie de Savoie, de ses difficultés à trouver des interlocuteurs fiables alors qu’« il y a urgence d’arriver à mettre la main aux affaires. Surtout en fait de politique intérieure, vous voyez bien qu’ils sont pitoyables » (25 août 1880). Il suit de près la presse (journaux italiens et français, et La Nouvelle Revue en particulier), commente les partis politiques et les élections, manifeste un grand intérêt pour les affaires françaises et européennes, croyant en l’avenir d’une « association intime » de la France avec l’Italie : « une alliance pacifique et économique avant tout » (5 mai 1881). Il s’intéresse également aux colonies et aux zones d’influence des nations européennes. Hostile à Gambetta, il le juge « un patriote incomparable, un tribun des plus puissants, mais un citoyen corrompu et un politique aussi dangereux que médiocre » » (2 janvier 1883). Il l’entretient de la fondation, à Florence, d’un institut qui portera le nom de son père et qui aura une grande analogie avec l’École des Sciences politiques.
Outre les noms de Victor-Emmanuel II et son fils Umberto, on rencontre ceux de personnalités politiques des deux côtés des Alpes : Cairoli, Cavour, Challemel-Lacour, Chaptal, Clemenceau, Crispi, Depretis, Duclerc, Fasciotti, Freycinet, Garibaldi, Lockroy, Mancini, Minghetti, Nicotera, Renault, Ricasoli, Rochefort, Saf, Sella, Visconti-Venosta, Zanardelli, etc.
On joint un manuscrit autographe de Carlo Alfieri di Sostegno. 3 pp. in-4. Encre noire sur papier bleuté filigrané "E Calzone Roma". Commentaires politiques, [juin 1880], avec note autographe de Juliette Adam.
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