Correspondance de 36 lettres de Joseph Méry, le causeur merveilleux
Joseph Méry (Marseille, 1797/1866)Correspondance composée de 36 lettres autographes signées de Joseph Méry.
Très belle correspondance littéraire et amicale, pleine d'esprit et d'allégresse.
-34 L.A.S. de Joseph Méry à Autran. Il évoque leurs amis et relations (Henri Berthoud, Pierre Dorange, Granville, etc), son éditeur et ses publications (Une Conspiration au Louvre, Le Concierge, La Circé, Un Couple affreux, Christophe Colomb, Chariot d'enfant, Héva, La Floride, La Guerre du Nizam, ses pièces de théâtre, etc).
À propos du succès d'Intrigue & Amour d'Alexandre Dumas : "j'ai été dans la loge avec les deux Dumas, nous avons beaucoup parlé de vous". (12 juin 1847).
Il évoque Victor Hugo et ses succès : "Je reçois votre charmant quatrain, en rentrant chez moi à 9 heures du matin le 4 décembre, après une nuit de fête passée entre le champagne et l'amitié: en grand hâte quatre ligne. Le succès a dépassé mes espérances !!!!! Les Marseillais qui assistaient à cette soirée si mémorable pour moi vous en donneront les détails. Je suis faible après tout cela, il y a eu trop de toasts cette nuit et trop d'émotions enivrantes hier". [À la suite une bande de papier déchirée]. "Ce que j'ai déchiré à la fin de l'autre page était vrai, mais je n'ai pas osé vous l'écrire, je vous le dirai si les journaux ne le disent pas. L'élite de la littérature est venue dans les coulisses, après le 5ème acte, & Victor Hugo m'a dit, Méry dans cent ans on jouera votre comédie, et l'époque actuelle revivra. Vous pouvez imprimer cette ligne de Victor Hugo [...]. Nous nous sommes peu rencontrés à Paris, ce n'est point étonnant. Je croyais, et Dumas m'avait fait espérer, que je vous verrais aux soirées de Victor Hugo, mais de ce côté encore mon espoir a été déçu. Dumas y est venu tous les dimanches; vous n'y avez pas paru [...]".
À propos Louis-Arsène Delaunay "un jeune & merveilleux acteur de 18 ans".
À propos des succès d'Autran : "votre portière de l'hôtel de Provence m'a chargé, cinq minutes, en statue de sel. C'est à Paris que j'ai appris votre triomphe ; vous avez fait, en un soir un pas de vingt ans. Vous avez regagné, en trois heures, le temps perdu à vous promener dans la rue St Ferreol, maintenant la scène française compte sur vous". (4 avril 1848).
-L.A.S. de Méry adressée à Madame de Fauveau, mère de la "glorieuse" artiste Félicie de Fauveau. Marseille, 2 avril 1840. Il recommande chaudement son ami Joseph Autran qu'il dit être "digne de fouler la Sainte poussière de marbre qui tombe du ciseau de la grande artiste française. Plus heureux que moi, il assistera, sans doute, à la révélation de quelques nouveaux chefs-d'oeuvre, éclos sous l'inspiration de la foi, à l'ombre de la Coupole de San Spirito [...]".
-L.A.S. de Méry adressée à sa "chère et tendre rose", sa femme. Au sujet de la comédie donnée au théâtre de l'Odéon pour fêter l'anniversaire de naissance de Molière. Paris, 12 janvier 1847. En-tête du théâtre imprimé. Manque le second feuillet de texte.
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