Belle lettre du voyageur philhellène François Pouqueville
François Pouqueville (Merlerault, 1770/1838)Étonné que sa correspondante lui reproche son silence, Pouqueville affirme lui avoir écrit par deux fois sans réponse. "[...] J'ai peu vu le maître depuis mon retour & n'ai pu m'occuper encore de cultiver mes amis, à cause d'occupations très importantes. Bougon m'avait bien dit que cette demoiselle d'Alençon était toujours malade ; mais je ne suis plus sur les lieux, et ne puis conjecturalement diriger un traitement, que mille circonstances nécessitent à varier. Je ne puis donc plus ajouter rien à ce que j'avais prescrit. A force de solliciter de Bougon, il s'est enfin déterminé à se mettre sur les rangs, pour subir les examens nécessaires à sa réception. Je ne doute pas qu'il ne réussisse au grès de ses désirs & des miens. Je suis très reconnaissant de la persévérance que vous mettez à obliger mon beau frère en lui envoyant ce que je lui avais promis". Il désire que M. Martin "jouisse d'une parfaite santé" et charge sa correspondante d'être l'interprète de ses sentiments affectueux. Pouqueville termine son courrier par ces mots "Rappelez moi au souvenir de Mr. & Mde Lemonnier. J'ai vu par hasard un cavalier, à un dîner on le convia chez Dubois".
Charles-Jacques-Julien Bougon (1779-1851) exerça la médecine à Alençon jusqu'à le chute de l'Empire puis devint le premier chirurgien ordinaire de Charles X. Bougon eut pour maître Antoine Dubois (1756-1837) dont le fils Paul fut l'accoucheur de l'Impératrice Marie-Louise.
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