REF: 12014

Lettre de Foncemagne évoquant ses compatriotes orléanais Jousse, Gérou, Polluche

Etienne Foncemagne (Lauréault de) (Orléans, 1694/1779)
Erudit, oratorien et professeur, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1722 et de l'Académie française en 1736.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : S.l.

Date : 11 juin 1767

Destinataire : Daniel Jousse (1704-1781) "conseiller au présidial d'Orléans"

Etat : Bon. Petit manque de papier au second feuillet par bris du cachet, sans atteinte au texte

Description :

Passionnant courrier reliant plusieurs érudits orléanais du XVIIIe siècle : l'Académicien Foncemagne, Daniel Jousse, Guillaume Gérou, Daniel Polluche, Dom Fabre, etc.

Il a rendu compte du courrier de Jousse à D. Jourdain à propos de la conservation d'un manuscrit de Dom Géron : "et le résultat de notre conversation a été que le moyen le plus sûr, comme le plus simple, d'assurer la conservation du manuscrit de D. Géron étoit de le faire copier ; afin qu'il en reste du moins un exemplaire, soit à St Germain, soit à Bonne Nouvelle, tandis que l'autre demeurera entre vos mains. En conséquence, vous êtes prié de remettre à D. Fabre sous son récépissé, l'original de l'auteur [...]". La copie sera payée par le Régime. Jousse devra décider s'il garde par la suite l'original ou la copie. "Au moyen de cet arrangement, nous avons lieu d'espérer que l'ouvrage ne sera pas perdu pour notre Province. Je sais quelle part vous y avez, ainsi que M. Massuan. Parmi tant de héros, je n'ose me nommer : cependant je puis aussi me rendre le témoignage que j'ai fourni quelques indications à D. Géron. Il y a quelques jours que le hasard m'en fit retrouver une assez singulière, dont je pourrois bien ne lui avoir pas envoyé la copie : elle s'étoit égarée dans un ancien portefeuille [...]".

A propos de l'érudit orléanais Daniel Polluche (Orléans 1689-1768) : "A l'égard des Recherches de Mr. Polluche, je ne puis rien vous promettre. J'ai parlé plus d'une fois de l'importance dont il seroit de les déposer dans un lieu sur, où elles puissent être conservées jusqu'à ce que la Providence suscite un historien capable de les employer : Exoriare aliquis [citation empruntée à l'Énéide, de Virgile]". Selon Foncemagne, les archives du Prince sont le véritable dépôt, et il ne fallut pas en chercher d'autre.

"Revenons, Monsieur, à D. Gérou. Votre libraire De Bure a bien mauvaise grâce de vous refuser l'impression de l'ouvrage de notre compatriote [...]". Il va chercher d'autres imprimeurs. "Les Bénédictins, de leur côté, se piqueront d'émulation, ils me paroissent avoir véritablement envie de nous prévenir. Je leur pardonnerai de bon coeur de nous avoir coupé l'herbe sous le pied [...].

Guillaume Gérou (Orléans 1701-1767), avec l'approbation de Jousse, rédigea une Bibliothèque des érivains orléanais, dont la publication n'aboutit pas ; il remis alors son manuscrit à Jousse.

Daniel Jousse était un juriste et érudit orléanais (

Daniel Polluche (1689-1768), érudit, journaliste (pour le Mercure de France) et régionaliste passionné par l'histoire d'Orléans.

Gérou, Jousse et Polluche entretinrent une large correspondance, conservée à la bibliothèque d’Orléans.

Encre brune sur feuillet double de papier vergé avec large filigrané" (Pro Patria). Adresse au verso du second feuillet : "[...] Monsieur Jousse Conseiller au Présidial d'Orléans A Orléans" avec cachet de cire noire brisé à l'ouverture.

Vendu