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14 lettres du peintre Émile Lévy
Émile Lévy (Paris, 1826/1890)Peintre et illustrateur français. Prix de Rome de 1854.
Description :
Ensemble de 14 lettres du peintre Émile Lévy, adressées à plusieurs correspondants, dont 5 à une « chère signora », quelques courriers co-écrits avec son épouse.
Belle correspondance artistique et amicale.
- « [...] Je pioche comme jamais ; le soir je rentre à 9 ou 10 heures, j’allume ma lampe suspendue maintenant dans l’atelier et en voilà jusqu’à une heure ou deux et la nuit, n’étant dérangé par rien, ni bruit, ni changement de lumière comme le jour, on ne perd pas une minute […] ».
- 1866. Lettre d’amour à sa chère Olga. « Depuis que je vous connais, je deviens tout amour, tout poésie ; ça m’enrage de sentir les chaines qui m’attachent à la terre. Je n’ai plus même de goût au travail […]. Je vous vois, je pense, je rêve, je cause avec vous ; je vous fais mille demandes et mille réponses. Je vous interroge, je sonde l’avenir. J’ai confiance, je suis heureux […] ».
- 5 lettres à une « chère signora » (épouse d’un de ses condisciples de la Villa Médicis) concernant la restauration d’un plafond, la situation du pays après la capitulation de Sedan, ses peintures dans les Pyrénées etc. « Mais en réalité, je ne travaille pas beaucoup. J’ai, du reste, beaucoup de difficultés à trouver des modèles, et quels modèles ! Jolis, mais puants ! heureux s’ils ne nous laissent pas des souvenirs grouillants ; vous devez m’entendre, j’ai un crapaud de 4 ans que j’attends en vous écrivant et qui ne se presse pas ; il ne connaît pas encore le prix de l’argent et estime plus sa chère liberté. Le petit animal est tout ce que j’ai jamais vu de plus beau comme nature et de plus sale aussi – il dévore huit ou dix gâteaux durant une séance de 2 heures ou 3. Si je parviens à terminer l’étude d’après ce garnement plus 2 têtes d’étude, de fantaisie, des femmes coiffées du madras des Pyrénées, et le tableau que j’ai emporté dont l’exécution sera fort avancée, je m’estimerai très heureux et je crois que j’aurai largement retrouvé mes frais de voyage […] ».
- Il organise et met en place, au Palais Royal, des réunions avec ses anciens camarades de Rome. Il évoque encore la mort de Conte et de Baudry. Dans une dernière lettre, écrite peu avant sa mort, il évoque sa santé déclinante. « Hélas ! Je n’échappe pas à une foule d’autres inconvénients de santé ; mais je puis toujours travailler, je n’ai donc pas le droit de trop me plaindre […] ».
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