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L’exil socialiste de Louis Blanc et Auguste Desmoulins

Louis Blanc (Madrid, 1811/1882)
Journaliste et historien français, membre du gouvernement provisoire de 1848 et député sous la Troisième République. Exilé à Londres à la suite des évènements de 1848, il restera hors de l'hexagone durant vingt ans puis siégera à l'Assemblée nationale en 1871, à l'extrême gauche.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 pp. - Format : In-8

Lieu : S.l.

Date : [Circa 1878]

Destinataire : Auguste Desmoulins

Etat : Bon

Description :

Très belle lettre de Louis Blanc, adressée à son ami et confrère de militantisme Auguste Desmoulins, évoquant leur exil.

"[...] J'ai reçu votre excellent discours sur l'enseignement professionnel. J'y ai retrouvé cet amour du peuple qui a toujours été le mobile de votre conduite, et cette connaissance des faits, cette habitude de manier les idées, cet esprit à la fois généralisateur et pratique qui caractérise vos écrits [...]". Il déplore de ne pas le voir plus souvent "pour causer de nos souvenirs d'exil et agiter ensemble les grandes questions qui ont trait à la cause qui nous est chère ! [...]. Vous savez quel cas je fais de votre talent et en quelle estime je vous tiens [...]".

Auguste Desmoulins prononça ce discours, De l'enseignement professionnel, au Congrès de l'Enseignement, le 24 septembre 1878, discours qui sera imprimé à Paris, l'année suivante, en 1879.

Auguste Desmoulins (1823-1892) fut ouvrier typographe, instituteur, fervent militant et disciple de Pierre Leroux dont il était un des gendres (il avait épousé sa troisième fille, Juliette), membre de la colonie de Jules Leroux à Neuchatel (Kansas) à la fin des années 1860, etc.

Il avait rejoint Pierre Leroux à Boussac, dans la Creuse, en 1845 et figura au nombre des fondateurs de la colonie agricole et de l’imprimerie sociétaire qui éditait la Revue sociale, ou Solution pacifique du progrès. En 1848,  direction de l’imprimerie de Boussac. Il travailla pour L’Éclaireur de l’IndreLa Voix du Peuple, la Revue sociale, tenta de fonder un journal intitulé L’Association, Moniteur du travail et des corporations industrielles, artistiques et scientifiques, etc. En février 1852, il fut condamné par contumace la déportation à Cayenne mais y échappa, ayant rejoint à Jersey son maître Pierre Leroux. Il devint membre de l’Union socialiste, créée à Londres par Leroux, Louis Blanc et Cabet en 1852. En octobre 1876, il fut délégué de la Société pour l’extension de l’éducation libre, au Congrès ouvrier de la salle d’Arras, puis fut désigné par le Congrès comme rapporteur de la question de l’enseignement professionnel.

Encre brune sur feuillet double. En-tête imprimé de la Chambre des députés.

280,00

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