Panagiotis Codrikas commente « L’Épitre sur les femmes »
Panagiotis Codrikas (Athènes, Grèce, 1762/1827)Belle lettre de l'homme de lettres grec Panagiotis Codrikas, secrétaire interprète de la légation ottomane, envoyé auprès du gouvernement français.
Beau courrier relatif à l’important épitre féministe de Constance Pipelet (de Leury), dit Épitre aux Femmes, paru la même année [Paris, Desenne, 1797].
Codrikas remercie vivement Constance Pipelet pour l'envoi de son dernier texte "Épitre sur les femmes". Il ajoute : "Je l'ai lu avec l'attention que le mérite le sujet, et l'estime que vous m'inspirés m'imposoient. Les grecs mes ancêtres avoient bien raison de représenter les muses sous la figure des femmes puisque les traits et les accens du beau-sexe parroissent leur convenir mieux. Il auroit été cependant à souhaiter que les deux sexes unis par des rapports aussi forts, n'eussent qu'un sentiment commun, que les hommes écrivissent les épitres sur les femmes et que les femmes fassent l'apologie des hommes ; autrement on pourrait douter si on doit dire que "l'homme seul est tyran ; l'homme seul est parjure, ou s'il faut faut que les deux sexes partage entre eux ce beau vers [...]". Codrikas conclut "vous êtes née pour faire la gloire de l'un et l'envie de l'autre".
Cet Épitre sur les femmes fut notamment rédigé en réponse à un texte de Ponce-Denis Écouchard-Lebrun, où l'on pouvait lire "Voulez-vous ressembler aux Muses, Inspirez, mais n’écrivez pas".
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