REF: 12185
Pierre-Louis de Lacretelle demande « une fonction publique » à Lacépède, en 1791.
Pierre-Louis Lacretelle (de) (Metz, 1751/1824)Homme de lettres, député à la Constituante, membre de l'Académie française (1806)
Description :
Ensemble de trois lettres de Pierre-Louis de Lacretelle aîné (à Laya, Gérando et Lacépède) ; plus une lettre qui lui est adressée.
- L.S. au zoologiste Bernard Germain de Lacépède (1756-1825), alors Président de l'Assemblée électorale depuis deux jours. Lacretelle dit aspirer à une fonction publique (1791) : "Il me semble qu'il est des principes de cette morale publique, qui doive devenir le meilleur appui d'une constitution comme la nôtre, que tout citoyen qui croit dans sa conscience pouvoir aspirer à une fonction, déléguée par le peuple, le déclare hautement. [...] J'ose m'adresser, par votre organe, à l'Assemblée électorale pour lui exprimer mon désir respectueux d'obtenir ses suffrages pour la prochaine législature. Je me permets cette démarche, que parce que je voudrais qu'elle fut commune à tous les citoyens qui forment le même voeu [...] parait de la dignité de l'honnête homme de provoquer, par sa propre présentation, l'examen le plus sévère de ses principes, de ses moeurs, de ses écrits, de sa vie entière [...]". Il demande une lecture publique de cette lettre et ajoute "La condition du simple citoyen est devenuë assez belle pour qu'il n'ait rien à envier, quand il en remplit les devoirs du mieux qu'il lui est possible. D'ailleurs la liberté de penser et d'écrire, qui nous est restituée, fait de chaque homme, qui a de bonnes vues et du zèle, un magistrat-né [...]". Belle lettre.
- L.A.S. à Joseph-Marie de Gérando, à propos d'un de ses ouvrages [juillet 1805] : " [...] je lis votre grand et bel ouvrage, qui surpasse encore l'attente que m'avoient donné vos autres ouvrages ; à moins que le 3eme volume, que j'ouvre dans ce moment, ne détruise l'impression des deux premiers, il me semble que je lis une de ces hautes, fortes [...] productions, où la beauté du style est en réponse avec la lumière des pensées [...]".
- L.A.S. à un ami et collègue, lui demandant un emprunt de cent écus ; il promet de rembourser rapidement "six Louis jeudi prochain, et le reste dans les cinq premiers jours du mois d'aout prochain [...]".
On joint une lettre adressée à Lacretelle, concernant un passeport. La Ferrière, 9 septembre 1810. 3 pp. in-4. Encre brune sur feuillet double de papier vergé filigrané. Adresse au verso du second feuillet avec marque postale.
Encre brune sur papiers vergés.
Vendu