Affaire Calas : recueil factice contenant cinq imprimés
Recueil factice contenant cinq imprimés relatifs à l'affaire Calas, reliés en un petit volume in-8 : basane brune marbrée, dos à 5 nerfs, tranches rouges mouchetées (Reliure de l'époque). Il contient :
- Mémoire du Sieur Gaubert Lavaysse. Toulouse, Jean Rayet, s.d.
- Mémoire du Sieur Gaubert Lavaysse. S.l.n.d. Manque la page de titre.
- Déclaration du sieur Louis Calas. S.l.n.d. [2 décembre 1761]. Manque la page de titre.
- Mémoire justificatif, pour le Sr. Louis Calas [par l'avocat Théodore Sudre]. Toulouse, J. Rayet, s.d.
- Mémoire pour le sieur Jean Calas, négociant de cette ville ; Dame Anne Rose Cabibel son épouse ; & le sieur Jean Pierre Calas un de leurs enfants. Toulouse, J. Rayet, s.d.
Passionnant ensemble, témoignage de cette affaire hors norme, à laquelle Voltaire s'était mêlé pour crier à l'erreur judiciaire.
Le 13 octobre 1761, Jean Calas, négociant protestant toulousain, trouve, à son domicile, son fils Marc-Antoine mort, étranglé. Pensant qu’il s’est donné la mort et afin d’éviter le traitement infligé à l’époque aux suicidés, il tente de faire passer le suicide pour un meurtre. Néanmoins, la justice l'accusa de l’avoir lui-même assassiné, pour l’empêcher de se convertir au catholicisme. Condamné à mort le 10 mars 1762, Jean Calas est roué vif, étranglé et brûlé. Une partie de la population fut révoltée par ce verdict, dont Voltaire, qui considéra cela comme un assassinat et écrivit son Traité sur la tolérance, à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763), qui débute ainsi : "Le meurtre de Calas, commis dans Toulouse avec le glaive de la justice, le 9e mars 1762, est un des plus singuliers événements qui méritent l’attention de notre âge, et de la postérité [...]."
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