Correspondance de 5 longues lettres de la danseuse russe Natacha Trouhanova

Ensemble de 5 denses lettres de la danseuse russe Natacha Trouhanova, rédigées d'une écriture étonnante.

Intéressante introspection dans laquelle Trouhanova sollicite son ami : elle évoque à de nombreuses reprises Marie-Thérèse Gamalery dite Madame Mariquita "elle m'a donné une magnifique photographie qui m'a fait reluire le coeur ! Je l'aime beaucoup. J'ai guéri l'orteil de Mademoiselle Margot avec un remède bohémien".

"[...] Voila pourquoi depuis toujours je gratte. Je me force, je demande et je cherche des conseils, je les suis, j'essaye - souvent les meilleurs échouent et les médiocres (conseils) réussissent [...]. Je suis née, grandi et vécu en oiseau de passage, sur la branche, sans famille, sans pays, sans rien de sur et de certain [...]". Elle écrit ses "bouillonnements", ses chances et malchances, sa peur de la misère, ses combats de femme, son amour de Paris : "Je voudrais habiter toujours Paris, m'attacher à un théâtre et ne travailler que de temps en temps à l'étranger", ses désillusions, le vide de sa vie privée, le public, cet "éternel troupeau de panurge qui est béotien", ses lecture "O. Wilde 'Le Portrait de Dorian Grey' qui m'intéresse vivement", L'Amour de Michelet, Les Contes cruels de Villiers de L'Isle Adam, Mérimée, etc. Elle trouve le talent et la poésie de Ricou délicieux ainsi que sa "petit figure bien gentille" et le remercie pour un article.