Belle correspondance de 6 lettres du peintre Paul-Elie Gernez
Paul-Elie Gernez (Onnaing, 1888/1948)Ensemble de 6 courriers de Paul-Élie Gernez : trois lettres et trois cartes.
Gernez félicite Ricou pour sa nomination à l'Opéra Comique en 1924 : "Je suis sensible à la distinction que l'on vient de vous témoigner comme si personnellement on m'avait honoré [...]" ; "je travaille. Quand j'ai fini, je recommence [...] l'oeil noyé dans l'estuaire je me sens devenir aquatique, homme poisson, neptunien" ; il cite Laforgue, parle de son ennui, surnomme son ami à la mode de Voltaire "Georges Arouet Ricou" et constate le chemin accompli : "lorsque je regarde derrière moi ce que j'ai fait, la trace que j'ai laissée de moi-même, j'estime que le sillon creusé n'entame point bien profondément la substance féconde que je portais en moi [...]. Il faut aller jusqu'au bout de soi-même, même de défaite en défaite [...]. Ôser, ôser, ôser aller plus loin encore [...]". Gernez évoque ses balades dans la campagne normande, ses peintures, pastels et nus, Tony Reymond, son encadreur parisien, les deux ouvrages pour lesquels il a dessiné des eaux-fortes, Génitrix de François Mauriac (1925) et Le Chemin de paradis de Charles Maurras (1927), sans grand enthousiasme, etc.
Belle correspondance amicale et artistique.
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