Lettre politique d’Alphonse de Lamartine sur l’affaire de Charolles
Alphonse de Lamartine (Mâcon, 1790/1869)Au sujet d'une affaire dont Lamartine a instruit son correspondant. Une querelle de députés prend une tournure de scission avec son correspondant. "Rien de ce dont j'ai cru devoir vous avertir ne vient des ministres. Mais sachant que cette affaire prenait devant eux cette tournure de scission entre les députés et vous, j'ai craint et je vous ai avisé [...]". Il se dit très heureux d'avoir revu M. Lambert [Pierre Lambert (1786-1852), député de Saône-et-Loire (Charolles)]. "Si l'affaire de Charolles le replâtre, il se déclarera très satisfait : je sais qu'il a fait de vous un complet éloge au ministre sous tous les autres rapports. Tachez donc d'arranger Charolles par quelques compromis honorables pour vous acceptable pour lui et nous aurons la certitude de vous conserver indéfiniment. Vous savez combien je serais désolé si le département vous perdait. Ce n'est pas pour vous que je me tourmente de cette collision, c'est pour nous. Mon affection n'est que de l'égoïsme et vous ne m'en devez nulle reconnaissance. Ecrivez à M. Guizot que je vous ai averti et que je lui parlerai quand il voudra de vous. Je vais en parler à Duchatel. Ils étaient tout deux hier soir chez moi, mais votre lettre n'était pas décachetée. Je maintiendrai de tous mes efforts M. Lambert dans des dispositions conciliantes. L'homme est excellent, le député est blessé. On admire ici unanimement votre magnifique conduite dans nos malheurs. Faites entendre au conseil municipal qu'il accepte à tout prix le Collège royal [...]"
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