Belles et rares lettres de l’écrivain Gilles Zenou, mort prématurément
Gilles Zenou (1957/1989)Une lettre et une carte de l'écrivain franco-marocain Gilles Zenou, dont beaucoup voyaient en lui l'écrivain le plus prometteur de sa génération.
Réflexions sur l'écriture et la création. "[...] je tente de me libérer de l'amour-propre (notre piège le + cher), d'écrire sans souci de gloire. C'est très difficile. Long est le chemin qui mène à la clarté du dedans ! Vous me parlez d'Istanbul, ville qui m'est tellement chère que j'y suis retourné 2 fois l'an passé. Je me suis promené dans les quartiers de Péra et de la Tour Galata en pensant à vous. Mon prochain livre intitulé La Désaffection ou Exil et innocence se passe à Istanbul [...]".
Zenou remercie Bilen de l'envoi d'un texte : "Je l'ai lu avec l'attention qu'il mérite et il a suscité en moi plusieurs interrogations puisqu'il garde la seule chose qui m'intéresse : la création. Vous croyez dans l'écriture, l'exploration d'une autre vie plus pleine, plus vraie que celle que nous vivons. Je crois en effet que les grands textes sont ceux qui mettent en jeu l'être, lui font accéder à la "vraie vie". Mais en moi, quelque chose se révolte contre cette conception de la création qui à l'instar de certains croyants, confère à l'oeuvre d'art le sens et la densité que l'artiste ne trouve pas en lui-même. Je crois qu'il n'y a pas l'écriture ou la vie (sociale, quotidienne), il n'y a qu'un seul mouvement, qu'un seul rythme qui est l'écriture même [...]". Il évoque un personne de son dernier texte.
On joint une lettre du frère de Gilles, Yves Zenou annonçant à Billen sa mort, un tiré à part intitulé Kenneth White et la littérature nomade, par Zenou et des photocopies de manuscrits et tapuscrits de Gilles Zenou.
Les lettres de Zenou sont peu communes.
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