Gambetta souhaite la condamantion à mort de Bazaine et la revanche
Léon Gambetta (Cahors, 1838/1882)Très belle lettre de Gambetta, intransigeant et révolté, sur l'ouverture du procès de Bazaine : "Votre coeur si généreux ne peut désarmer devant ce souvenir qui pèserait sur la nation comme une honte si justice n'était pas rendue. L'Histoire ne peut plus avoir le même respect pour un peule où est né un tel traître s'il ne le condamne à mort. Vous allez suivre avec votre âme ces débats qui seront la revanche du Droit et de l'Honneur à défaut d'inauguration de l'ère de la sécurité définitive et de restauration de l'Ordre. Cette condamnation sera le prélude éloigné de la Revanche. La Revanche ! Il nous la faut ! Nous ne voulons pas abandonner l'Alsace et la Lorraine au peuple germain [...]". La vie matérielle et morale de ces deux provinces n'est pas compatible à son sens. Il ajoute "Pensons y constamment, en silence en raison de nos divisions qui nous affaiblissent. Plus que jamais je suis haï. Coquelin qui vous apportera ses réflexions sur la Pologne vous dira que je ne puis me confier ni à Clemenceau ni même à Brisson. [...] quand pourrons-nous travailler utilement ? [...]".
La capitulation du maréchal François Achille Bazaine (1811-1888), à Metz, le 27 octobre 1870, livrera aux Allemands 3 maréchaux, 6 000 officiers et plus de 170 000 soldats.
Il sera condamné fin 1873 par un conseil de guerre à la peine de mort avec dégradation militaire. Sa peine sera commuée en 20 années de prison, sans dégradation, sentence qu'il abrégera en s'évadant et en gagnant l'Espagne.
On joint la copie d'une intéressante lettre de Gambetta, datant de la première partie de XXe siècle "[...] chaque progrès de l'humanité est dû aux rivalités des hommes entre eux [...]". Il évoque la diplomatie, les colonies françaises, etc. 3 pp. grand in-4.
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