Longue et intéressante correspondance du peintre et poète japonophile Noël Nouet
Noël Nouët (1885/1969)Passionnante correspondance du dessinateur et poète Noël Nouët, allant de ses activités littéraires au service de la collection de son ami Pierre de La Batut, jusqu'à l'annonce de son départ pour le Japon.
Nombreux courriers relatifs au lancement de la Collection Littéraire - Librairie Française, de Pierre de La Batut, collection pensée par eux deux et dont Nouet accepte d'être le secrétaire. En cette qualité il rend compte de ses démarches et échanges avec tous les auteurs qu'ils envisagent de publier et de ses efforts pour trouver des textes de qualité auprès d'auteurs reconnus.
Georges Le Cardonnel, Variot et son roman "L'Assemblée des faux-Dieux" qui nécessite d'innombrables délais, Henry Céard, Gauthier, Claude Franchet, Thérive, Rosny aîné, Truc, Gaston Strarbach et son roman "Petit chou", Amélie Murat, Allorge, Folley, Flammarion, Grasset, etc. Un manuscrit contient le résumé du roman d' André Daverne, intitulé Lucienne Landas.
Il évoque des artistes et écrivains japonais, de passage à Paris. "Il va y avoir de nouveau cette année une section japonaise à l'exposition du Salon d'Automne" (2 octobre 1923). "Je suis en ce moment assez occupé avec un japonais qui prépare une édition de poèmes traduits" (16 octobre 1923).
Le 11 janvier 1926, Nouët annonce son remariage et son premier voyage pour le Japon, périple fondateur qui assoira la vocation de toute sa vie : "deux faits importants qui vont se passer : je me remarie le 21 et je m'embarque avec ma femme, à Marseille, le 29. Je compte rester 3 ans au Japon, au lycée supérieur de Shizuoka [...]".
Dans le courrier suivant il décrit la vie à Shizuoka, l'été torride, l'automne superbe et les paysages qu'il ne cessera plus de dessiner, tout au long de sa vie. "L'automne est vraiment une belle saison au Japon avec un ciel très pur, des couleurs magnifiques dans les bois et les montagnes et le grand cône du Fuji qui blanchit de plus en plus. Je continue à aller à Tokyo [...]". Il y donne des cours à l'École militaire et ajoute "Je n'écris que des notes quotidiennes pour le moment. Mes articles au Figaro qui m'avaient été demandés, et qui n'ont point paru, m'ont dégouté [...]". Il se promène dans la nature et s'essaye à la photographie.
Quelques années plus tard, Noël Nouët deviendra le tuteur français de l'Empereur Akihito.
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