Le Sar Peladan évoque Bach, Beethoven, Satie, Mustapha et l’art palestrinien
Josephin Peladan (Lyon, 1858/1918)Belle lettre du Sar Peladan parlant de musique et de bel canto avec un ami compositeur. "Je ne vous ai pas remercié, Mon cher Maestro de la sonate & du chant, parce que j'attends une circonstance qui permette de les faire jouer & de les ouïr. Mon piano est à la campagne [...]. Quant à Palestrina, vous avez raison & je crois au mérite de mon geste. Je sais qu'il était plus symbolique que réalisateur". Cette oeuvre "fut conduite par un meilleur guide que le doux anarchiste Satie, mais ce ne fut qu'un fantôme très pâle [...]".
Peladan continue "Des gens compétents, spécialistes m'ont assuré que seul Bach a fait oeuvre d'art en fugue. Ce jeu des synonymes, paronymes, homonymes reste suspect à mon sens [...] c'est justement cela que je déteste, des mâts, des tours, des effets au lieu d'accents d'âme ou d'esprit".
"En Italie, j'ai entendu Mustapha & je ne suis pas sur encore que ce soit bien le bel canto, mais cela a suffi à me faire supposer cet art désormais irréalisable ; je l'aime plutôt par divination que par sensation éprouvée [...]". Il ajoute "Beethoven reste certainement le Maître décisif à l'inspiration purement passionnelle [...]".
Peladan avait fait paraitre Mustapha et l'art palestrinien en 1913.
800,00€