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Pierre Boulez bouleversé après l’AVC du compositeur de Roger Désormière

Pierre Boulez (Montbrison, 1925/2016)
Compositeur et chef d'orchestre français. Fondateur et directeur de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM) et de l'Ensemble intercontemporain.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. 1/3 - Format : In-4

Lieu : Paris, 4 rue Beautreillis, 4e

Date : [Printemps 1952]

Destinataire : Colette Désormière Steinlen

Etat : Pliures d'envoi, très léger jaunissement.

Description :

Lettre écrite peu après l'attaque vasculaire cérébrale que Roger Désormière subit à Rome le 7 mars 1952 et qui le laissa aphasique et en partie paralysé jusqu'à sa mort en 1963.

« La nouvelle de la maladie de Deso nous a tous ici frappés de stupeur. Très inquiété par les nouvelles si laconiques recherchées avec avidité dans les journaux, nous avons pu avoir enfin des nouvelles plus récentes et venant de vous-même. Grâce à Pierre Souvtchinsky [musicologue et critique littéraire] qui [a] téléphoné à F. Lamy [le compositeur et chef d'orchestre Fernand Lamy], j'ai pu ainsi être au courant de votre vie à Rome. Vous pouvez deviner à quel point nous avons été touchés par la maladie d'un ami si sur, et frappé de si cruelle façon. Nous suivons ici, avec une grande anxiété, les améliorations qui se produisent peu à peu... Tous les souvenirs de Deso nous reviennent en mémoire, et vous ne pouvez imaginer quelle nostalgie ici nous avons de lui...
Comme vous deviez le savoir, je ne suis pas parti à Rome avec J.-L. Barrault, qui devait y être encore autour du 10 mars ; La tournée étant avancée et amoindrie, il n'y avait plus de musique dans les spectacles. Je regrette maintenant si vivement de n'avoir pas été sur place... Chère amie, sentez-nous de tout cœur avec vous dans ces pénibles moments. Sachez qu'une grande amitié pense constamment à vous.
Transmettez à Deso lui-même nos plus affectueuses pensées... Dites-lui que nous l'attendons impatiemment et qu'il nous revienne vite. Il nous manque tellement...»

Après cette attaque, Roger Désormière restera aphasique jusqu'à sa mort, survenue en 1963.

Encre noire sur papier bleu vergé.

1200,00

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