Très belle lettre de Mauriac à Jouhandeau, sur les Pincengrain
François Mauriac (Bordeaux, 1885/1970)Mauriac cite un passage des Pincengrain (paru en 1924, à la NRF) et explique son admiration : "Il faut que je sois "moi - même". Si j'ai peur de ma propre étrangeté, qui n'en aura peur ? [...] Vous détenez un miroir déformant qui vous est si particulier qu'il n'y a rien de plus singulier que votre art. Dieu et la chair brûlent vos personnages et leur font faire des grimaces et des contorsions obscènes et suaves. Si, dans la vie, l'Eglise et le Bordel ne se trouvent pas sur la même place, comme dans vos histoires, c'est bien vrai qu'ils sont "porte à porte" dans nos coeurs - et qu'il communiquent même par leurs jardins secrets. Vous êtes plein de talent et d'humilité (de cette humilité qui est la forme d'un orgueil que Dieu aime). Je vous admire [...]".
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