Charles Maurras, endetté, énumère ses difficultés et évoque ses travaux à venir
Charles Maurras (Martigues, 1868/1952)"Votre lettre m'a suivi en voyage tous ces temps-ci. Voici ma réponse. Je ne sais pas du tout qui vous renseigne sur mon sujet. Ce que l'on vous a raconté, me dites-vous, sur ma facilité d'obliger mes amis est de pure fable. Je voudrais être généraux de la façon que vous m'indiquez, et cela m'est malheureusement impossible. En tous cas, avant de faire largesse à d'autres, c'est par vous, monsieur, que je commencerai à vider ma bourse. Je suis sans fortune". Et ce n'est pas l'héritage de la maison qui lui reviendra un jour qui lui permettra de vivre en grand seigneur. "Je vis de ma plume et je mesure sévèrement mes dépenses à mes recettes. Vos coupures sont ou à peu près mon seul luxe [...]". Maurras évoque le quotidien monarchiste Le Soleil, et son départ de La Revue encyclopédique, qui rendent ses finances minces. Il demande à son correspondant un délai pour le rembourser et s'il doit le faire sur le champ il lui faudra, lui, emprunter. "Les travaux que je prépare depuis trois mois ne peuvent manquer de me rapporter d'ici peu de temps quelques suppléments [...]".
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