Paul Langevin, retenu à Troyes en résidence surveillée, songe à quitter la France

Belle lettre de Paul Langevin, alors assigné à résidence à Troyes, après son incarcération à la prison de la Santé, en octobre 1940.

La lettre de Maublanc l'a conforté et il se trouve en plein accord avec lui, au sujet de sa pension de retraite "au titre du Collège de France" et de sa détention : "Il me resterait donc seulement à être libéré par l'autorité qui me retient ici et à être autorisé par Vichy à quitter la France - je pense que le gouvernement de Moscou pourra m'obtenir ces deux résultats. De toute manière, il me faudrait, avant de partir pour une durée non déterminée, passer à Paris le temps nécessaire pour régler, au moins provisoirement ma situation et celle de ma famille [...]". Une permission de se rendre dans la capitale vient de lui être refusée mais il espère en obtenir une à l'avenir pour y rencontrer son ami.