Belle correspondance de la salonnière Jeanne Mühlfeld
Jeanne Mühlfeld (1875/1953)Félicitations après le triomphe de la dernière pièce de Louis Artus. "Voilà des années que je n'ai pas connu le regret des soirées théâtrales, c'est la première fois que mon goût et mon affection s'affligent de n'avoir pas assisté au succès d'un ami charmant. L'admiration pour votre oeuvre est si unanime et si enthousiaste [...]". "On joue une pièce à l'Athénée ce soir, ou demain, signée du pseudonyme Robert Danceuy, ce nom cache celui d'une femme, amie d'une personne à laquelle je m'intéresse et qui me supplie d'intercéder [...]". "Voici ce dont il s'agit : la Duse, cette grande et magnifique artiste que nous admirons tous, arrive à Paris la semaine prochaine pour donner une série de représentations au nouveau théâtre. Le comte Primoli grand ami d'elle et de moi (actuellement en Egypte avec l'Impératrice) me demande de rendre le séjour de Paris, littérairement et affectueusement, agréable et chaud à cette sublime actrice. J'ai tout de suite songé à votre amitié [...]. Que la géniale actrice se sente soutenue et entourée et qu'elle sache que l'amitié de Primoli ne l'a pas quittée, malgré son éloignement [...]". "Demain les Cappielo partent pour (Montelise ?) et moi qui aurais dû les rejoindre, j'hésite, car Marie de Regnier, fort triste ces temps-ci (pour mille raisons dont je vous avais dit un mot avant votre départ) me demande de l'accompagner une semaine à Chamonix". Elle doit rendre visite à Jacques-Emile Blanche à Offranville. "Surtout, je vous en conjure, ne vous gênez pas si vous avez d'autres invités... Ce sacré J.-E. Blanche est insupportable. D'ailleurs les Meyer restent jusqu'au 15 septembre, ce qui me permet d'arriver quand je veux à Dieppe et ensuite chez les Rohan [...]".
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