Mesrine évoque sa rencontre avec Jean-Paul Mercier, avec qui il s’évadera de prison peu après
Jacques Mesrine (Clichy-la-Garenne, 1936/1979)Mesrine a un nouveau co-détenu : le criminel québécois Jean-Paul Mercier (1944-) avec qui il s'évadera quelques semaines plus tard pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul.
« Ma douce poupée. Salut petite fille. [...]. J'ai eu la visite de notre petite Frida, toute belle avec un rien de timidité pendant les premières minutes. Elle est charmante. Nous avons parlé de toi et de moi. Je lui ai un peu parlé de ma jeunesse (ce n'est pas flatteur pour moi!), car papy et mame risquent de lui raconter ma vie et je désire qu'elle ait une vague idée de la réalité. Je me suis arrêté à l'âge où j'avais 23 ans! [...]. Sais-tu mon bébé que je ne comprends pas ce qu'elle a été faire chez les soeurs, car avec une aussi bonne mentalité elle aurait pu rendre un homme heureux [...]
Depuis quelques jours j'ai avec moi le mari de la petite qui avait fait du temps avec toi à Québec (Mercier) tu te souviens, tu m'en avais parlé. C'est un type bien et nous jouons au tennis ensemble [...]. Je t'aime mon bébé et cela très simplement, l'amour simple est souvent le plus vrai. Petite fille je veux te voir avec 24 de taille!! De gros bécot amoureux de ton Bibi. Douces caresses". Il signe "Bibi"
Mesrine et Mercier s'évadèrent du pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul le 21 août 1972, avec la complicité de plusieurs autres détenus.
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