Importante de François 1er relative au paiement de la rançon négociée pour sa libération et celle de ses enfants

Importante lettre de François 1er relative à la rançon que le pays dut payer pour sa libération, puis celle de ses enfants [le futur Henri II et son frère aîné François duc de Bretagne], suite au désastre de la bataille de Pavie, rançon négociée par le traité de Madrid.

Il remercie chaleureusement les nobles du pays d'Angoumois qui ont contribué à réunir la somme colossale qui était importée, se montrant menaçant envers ceux qui ne s'y sont pas soumis.

François Ier dit qu'il a été averti "de la bonne et honneste responce que vous et autres gentilzhommes dicelluy pais dangoulmois avez faicte sur laide par moy demandee a la noblesse de mon Royaume pour le payement de ma rancon et delivrance de mes enffanz laquelle a este telle et proceddant de si bonne voulonte que men sentant tenu a vous il fault que je vous en remercie vous advisant que cest chose que je ne suis pas délibéré mettre en oubly mais la recongnoistre anvers vous et autres qui mavez accorde lad. aide de telle et si bonne sorte quil sera bien facile a cougnoistre ceulx qui mauront faict plaisir parmy ceulx qui ont faict le contraire, lesquelz peuvent estre asseurez quils nauront jamais de moy ce quils eussent eu et rapporteront de leur ingratitude et peu dhonnestete plus de dommaiges que dhonneur ni prouffict, mais vous au contraire en receverez de moy en tous voz affaires plaisir faveur et gratitude […]".

Belle lettre signée «Francoys», contresignée par Jehan Robertet (mort en 1530), neveu de Florimond ; il avait accompagné François 1er en Italie avant Pavie.

Le Traité de Madrid avait été conclu entre l'empereur Charles Quint et François I^er, suite à la défaite française de Pavie le 24 février 1525. François 1er sera libéré le 17 mars 1526, en application du traité, laissant ses enfants en otage, qui ne seront libérés que le 1er juillet 1530.