Lettre d’Henri Matisse adressée à la veuve de son ami le peintre Thorndike, à Nice
Henri Matisse (Le Cateau, 1869/1954)Jolie lettre de Matisse à la veuve du peintre Thorndike, d'une écriture un peu désarticulée ; il était alors âgé de 82 ans et était installé dans sa "chambre-atelier" de l'Hôtel Regina de Nice.
"J'ai été touché de la lettre que vous m'avez envoyé dernièrement et vous y ai répondu instantanément. Malheureusement, j'ai écrit d'autres lettres et je n'ai plus retrouvé la réponse à votre lettre et personne ne l'a trouvée. J'ai dû l'envoyer à quelqu'un qui l'a gardée. Excusez, j’étais heureux de votre manifestation de sympathie mutuelle et ça ne m’a pas réussi - Mais je peux aller vous voir [un de ces prochains matins - je vous préviendrai, biffé] dimanche matin. Si ça ne va pas, faites téléphoner par ce cher Henri - que je vous reverrai avec plaisir. Madame Lydia [sa collaboratrice Lydia Délectorskaya (1910-1998)] m'accompagnera [...]".
Le peintre d'origine américaine Charles Hall Thorndike (1875-1935) possédait avec son épouse une villa au bout du vieux port de Nice. Matisse rencontra le couple dans les années 1920. Thorndike fréquentait également Signac, dans sa maison de Kermouster, en Bretagne. C'est là que, lors d'un séjour chez les Thorndike en mai 1927, Matisse rencontra Signac.
Matisse avait beaucoup d'amitié pour Thorndike. Il entretint une correspondance avec sa veuve et son fils Henri Donias après la mort du peintre en 1935. Matisse conservera la collection d'art des Thorndike dans son coffre de la Banque de France durant le seconde guerre mondiale et s'occupa de leur villa inoccupée [Tout Matisse, de Claudine Grammont, Robert Laffont, 2018].
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