Victor Hugo, qui a mis tous ses vers dans Les Voix intérieures, attend une inspiration nouvelle
Victor Hugo (Besançon, 1802/1885)Belle et élégante lettre, en réponse aux vers demandés par le poète bourguignon Joseph Bard.
"Je vous remercie, monsieur. En prose comme en vers, vous défendez élégamment cette ancienne France, notre mère. Vous mêlez à vos études d’antiquaire le sûr instinct de poète. Je souhaite que votre noble province de Bourgogne vous inspire quelque jour un ouvrage complet où revivront ses vieilles églises et son vieux peuple. Quant aux vers que vous voulez bien me demander pour vos excellentes revues provinciales, je ne sais comment vous dire que je n’en ai plus. Vous le savez cependant, j’ai mis tout ce que j’avais dans le volume qui vient de paraitre [Les Voix intérieures]. Il faut maintenant que j’attende une nouvelle saison qui fasse pousser quelques fleurs à mon maigre buisson. Je suis comme ces oiseaux qui ne chantent pas toute l’année. Pardonnez-moi d’être muet maintenant, ce n’est pas ma faute".
On joint une longue analyse, en anglais, de cette lettre : 4 pp. in-4 dactylographiées et 4 pp. in-4 manuscrites.
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