Belle et rare lettre du caricaturiste Grandville sur son travail d’illustrateur pour Edouard Charton
Jean-Jacques Grandville (Nancy, 1803/1847)Belle lettre de Grandville adressée à son commanditaire Edouard Charton.
"Si ce n'était pas pour pousser des gémissements si tristes, et m'adresser de si vifs et poignants reproches, je vous dirais : écrivez-moi tous les matins ; je me réjouirais même de ce parti extrême qu elle désespoir vous fait imaginer pour m'attendre, mais ce m'est trop dur de vous voir, ainsi aux abois. Et je me saisi de la plume 1° pour vous calmer 2° pour arrêter l'effet de votre menace. Or voici : Primo le bois de l'Appollon [sic] est à la gravure, chez Maître Barbant, secondo je viens de composer le dessin du proverbe, tertio immédiatement après je vous donnerai quelques lignes de texte pour ces profils. 4° puis je passerai aux têtes dont le regard varie l'expression 5° puis au repas suisse puis ou plutôt avant cela à l'automne je vous le promets. Cette fois l'engagement est écrit et vous n'avez qu'à faire timbrer ce billet et me voilà passible, en cas de refus, de la prison, etc... [...]". Il propose d'aller le voir, le soir même, avec sa femme.
Belle signature "JIG".
Dès 1835, Grandville proposait ses dessins au Magasin Pittoresque, fondé par Édouard Charton en 1833.
Vendu