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REF: 14983

Longue lettre d’Othon Friesz sur le prix de ses oeuvres et la collection de Léon Pédron

Emile Othon-Friesz (Le Havre, 1879/1949)
Peintre, l'un des principaux représentants du Fauvisme.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 6 pp. - Format : In-4

Lieu : Toulon

Date : 13 avril 1926

Destinataire : A son ami, le collectionneur Léon Pédron (1869-1927)

Etat : Tache d'encre, marque de trombone

Description :

Longue et belle lettre de 6 pages d'Othon Friesz, adressée au collectionneur d'art moderne Léon Pédron, en grande partie consacrée à la cote de ses oeuvres.

"Je comprends votre crève-cœur à voir sortir vos tableaux. Que voulez-vous la vie est une suite de sacrifices [...]. Et puis on remplacera ça. Entendu pour la place vide du Derain (décoration). Je vous en ferai une. J'ai interrompu mes travaux en cours [...] et j'ai fait une esquisse qui ne me restera qu'à exécuter au format de deux mètres. Je m'y mettrai bientôt. Quant au prix nous ferons des échanges "de bons procédés" avec la vente. Nous parlerons de cela plus tard. Ce que vous dites, pour le prix à soutenir sur mes toiles est juste - mais il faudra tout de même soutenir très haut une ou deux toiles, les Baigneuses entre 40 et 50 et une Coimbra autre à 20 ou 22, puis les autres devraient en étant soutenues se vendre à beaux prix. S'il vous faut repayer des droits pour réacquérir - d'une part vous repossédez des toiles, d'autre c'est l'occasion ou jamais de valoriser toutes celles de la collection Pédron et du même coup de m'aider à affirmer de beaux prix - alors que déjà cela s'affirme beaucoup cette année. J'en ai vendu aux marchands à 350 fr. le numéro et j'ai coté deux fois ces temps-ci à amateurs venus de Paris m'acheter à 15.000 et 18.000 - toile de 25 et 30 - le vent est bon [...]. Il serait injuste que ma génération, représentée en l'espèce, dans notre conversation par votre serviteur, ne fit pas à 50 ans bientôt! hélas!... les très hauts prix - et tout cela n'est qu'affaire de bourse, car pour la qualité, je pense qu'elle y est. Je serai modeste un autre jour! [...]".

Il termine en donnant des nouvelles de son épouse Andrée et adresse à Léon Pédron une photo prise de la fenêtre de son atelier (absente).

Léon Pédron constitua une riche collection de peintures modernes entre 1914 et 1926 : on y trouvait Pissarro, Derain, van Gogh, Gauguin, Marquet, Redon, Othon Friesz, Boudin, Corot, Cézanne, Renoir, Vlaminck, Braque, etc.

Papier à en-tête à son adresse "Les Jarres - Cap-Brun - Toulon (Var)".

1000,00

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