Rarissime lettre patriotique du « Mozart noir », le chevalier de Saint-George
Chevalier de Saint-George (Baillif, 1739/1799)Rarissime lettre signée « St George », rédigée à la troisième personne, sur son parcours militaire durant la Révolution, durant la courte période où il prit la tête d'une légion antillaise de hussards, la Légion des Américains et du Midi. Alors que la Révolution bascule, il clame son patriotisme et son amour pour la Liberté.
"St George dont le patriotisme est reconnu depuis la Révolution, et d'après la conduite qu'il a tenu à Lille en Flandre où il a résidé pendant deux ans et où il a commandé une Compagnie de garde nationale qu'il n'a quitté que pour servir en qualité d'aide de camp volontaire de Messieurs Dusson et Miaczinsky, la quelle conjointement avec tous les citoyens répondront de son patriotisme, a accepté le commandement des Hussards du Midy, désirant de s'immortaliser par sa valeur et son patriotisme pour sa liberté, ne pouvant prouver son zèle et assurer ses succès qu'avec un corps épuré et approuvé par les différentes sections dont il chérit le civisme, espère être secondé par elles en voulant bien approuver ses enrôlements qu'il aura d'honneur de leur adresser successivement".
[La légion des Américains et du Midy fut crée par la Convention en septembre 1792 ; elle était formée de volontaires des Antilles et des comptoirs africains ; nommé à la tête de ce régiment en juillet 1793, le chevalier de Saint-Georges en fut destitué deux mois plus tard].
Lettre citée dans : « The Black Mozart : Le chevalier de Saint-Georges », par Walter E. Smith.
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