REF: 15032

Longue lettre de l’Impératrice Eugénie au sujet la visite du Roi d’Italie et de tractations pour le rétablissement de l’Empire

Eugénie de Montijo (Grenade, 1826/1920)
Impératrice des Français (1853-1870), épouse de Napoléon III.

Type de document : lettre autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 9 pp. - Format : In-8

Lieu : [Camden Place, Chislehurst]

Date : 20 septembre 1873

Destinataire : Eugène Rouher (1814-1884), ancien ministre d'État de Napoléon III

Etat : Bon

Description :

Longue et très intéressante lettre politique de l'Impératrice Eugénie à Eugène Rouher, devenu le principal chef du parti bonapartiste, au sujet de la venue du Roi d'Italie et de tractations pour le rétablissement de l'Empire.

Elle se réjouit du voyage en France du Roi d’Italie qui a chargé le comte de Vimercati d’exprimer à Rouher son sentiment. "Je suis heureuse d'apprendre que le voyage du Roi n'est pas entrepris dans des vues hostiles à la France. J'apprécie vivement les sentiments que le Roi a chargé Mr Vimercati d'exprimer en ce qui touche l’avènement de mon fils sur le trône de son père, et je désire que vous lui transmettiez mes sentiments sincères. L'offre que le Roi fait de parler aux souverains qu'il va visiter dans un sens favorable au rétablissement de l'Empire et de provoquer un échange d'idées, une communauté de vues sur ce sujet, ne peut qu'être accueillie par nous avec les sentiments de sincère reconnaissance que toute initiative bienveillante de la part de nos amis nous inspire ». Elle compte sur Rouher pour lui faire part des résultats de ces conversations, pour savoir « quelles sont les dispositions des trois Empereurs envers la France et envers nous », afin de pouvoir évaluer la situation. « Vouloir faire exprimer à la diplomatie Européenne des sympathies douteuses pour le recours à l’appel au peuple qui comme vous le dites fort bien restera la seule issue ouverte à la France pour constituer un gouvernement définitif me semble une tentative inutile dans les circonstances actuelles. Ce n'est pas dans les allures actuelles de la diplomatie de le faire, et les souverains ne se décideraient à peser sur le gouvernement français que si un bouleversement général les menaçait. Ce qui nous importe pour le présent, est de savoir ce qui se sera passé et dit pendant le voyage du Roi [...] ».

Papier de deuil à l'en-tête imprimé "Camden Place, Chislehurst".

1800,00

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