Intéressante correspondance de la militante anti-communiste Suzanne Labin

Intéressante correspondance envoyée par Suzanne Labin depuis l'étranger à Michel de Saint-Pierre.

La militante anticommuniste évoque sa lutte "dont vous n'ignorez pas l'extrême difficulté. Voici bien longtemps que je comptais prendre un contact politique avec vous [...]".

"Le Népal est le plus fascinant petit pays d'opérette et de mélodrames que j'aie jamais vu, avec [...] ses prêtres qui coupent la tête des animaux du sacrifice, ses fidèles qui se baignent les pieds et le front dans le sang chaud. On retrouve là les foules hindoues avec leurs croyances en Shiva ou en Bouddha, leurs femmes aux seins nus qui se lavent les cheveux dans les rivières [...]".

Depuis les États-Unis où elle donne des conférences notamment à Chicago où elle a donné "près de 50 conférences" au séminaire "de 'Church League of America' [...] qui rassemblait 1000 leaders de l'anti-communisme". Elle se rend ensuite à Los Angeles, puis à Tahiti, en Nouvelle Zélande, en Australie, en Indonésie puis en Corée, où elle est attendue par l'APACL [Asian Peoples Anti-Communist League, c'est-à-dire la Ligue anticommuniste des peuples d’Asie, fondée en 1966 par Chiang Kaï-shek]. Elle ira ensuite à Colombo (au Sri Lanka) et en Inde. Elle détourne momentanément son voyage pour se rendre en Afrique du Sud et relate sa visite du parc Kruger. Plus tard, elle relate son séjour à Djakarta, à Java et évoque le massacre de "centaines de milliers de communistes qui ont été décapités", leurs corps jetés dans les rivières

En 1966, Suzanne Labin rédige une carte de condoléances, suite à la mort du marquis Louis de Saint-Pierre (1885-1966), écrivain et historien de la Normandie, père de Michel de Saint-Pierre.

Suzanne Labin avait reçu le Prix de la Liberté et était Présidente de la Confédération internationale sur la Guerre Politique. Elle mena aux quatre coins du monde des combats politiques, notamment contre le communisme, sans relâche.