Esprit Fléchier demande à son frère Philippe de soutenir l’honneur et la réputation de leur famille
Esprit Fléchier (Pernes-les-Fontaines, 1632/1710)Esprit Fléchier s'est inquiété du silence de son frère et se dit heureux de le savoir enfin rentré de Rome. "J'en estois en peine depuis assez longtemps & je craignois qu'il ne vous fût arrivé quelque accident dans votre voyage. Vous ne devés point me reprocher de vous avoir négligé dans le tems de votre députation. Je vous ay écrit quelquefois & je conois bien que mes lettres ont esté perdues. Les vôtres n'ont pas esté plus heureuses [...]". Il souhaite que leurs affaires de famille soient réglées en bonne intelligence et avec bienséance. "Cependant je serai bien aise que nous terminions nos affaires domestiques avec toute l'intelligence & toute l'amitié que nous nous devons. Il est de notre intérêt & de la bienséance que nous soyons tous unis & puisque Dieu a disposé des choses comme vous les aurez trouvées, il faut que nous soutenions l'honneur de notre famille par notre réputation [...]". Il lui enverra une procuration. "Monsr de Capellis partit avant hier. Je fus à Paris le jour d'auparavant pour avoir l'honneur de le voir & de l'embrasser avant son départ. L'obligation où j'ay esté d'estre à Versailles ou a St Germain m'a empeché de vous envoyer quelques livres que j'aurais peu recueillir. Vous aurés trouvé dans la maison l'histoire du Cardinal Commendon de ma traduction, & une oraison funèbre de Made la duchesse de Montausier que j'ay prononcée [...]". La lettre est signée "Flechier".
Esprit Fléchier traduisit "La vie du cardinal Jean-François Commendon" d'Antoine Maria Gratiani en 1671. Il prononça une Oraison funèbre de Mme Julie-Lucine d'Angennes de Rambouillet, duchesse de Montausier, dame d'honneur de la Reine, en 1672.
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