Deux lettres du prix Nobel Charles Nicolle, victime d’épisodes de fièvre à Tunis
Charles Nicolle (Rouen, 1866/1936)Charles Nicolle se plaint d'une nouvelle rechute de fièvre méditerranéenne, dans sa forme bénigne. Il souffre par intermittence et reste alité, malgré l'atropine. "Rien de cela n'est tragique ; mais cela est bien lassant. Quand en verrais-je la fin? [...] Je pense avec reconnaissance à toutes tes attentions pour moi et à toi avec tendresse".
Il revient sur un article de l'écrivain André Lichtenberger (Ernest-Gustave Gobert ( médecin et préhistorien]". Il annonce son départ pour Djerba si son accès de fièvre se calme. "Tournée de 6 jours, dont deux fatigants, en automobile. C'est une raison de plus pour que je manque ma troisième onde [...]. La vue de ton film me fera plaisir. Tu as raison de t'entêter dans ton action. L'entêtement vient à bout de tout ; mais il faut le poursuivre assez longtemps. Je suis très content des nouvelles que tu me donnes de ta santé. Un séjour ici te ferait beaucoup de bien et à moi aussi [...]. En attendant, écris-moi et dis toi que je pense à toi souvent et avec tendresse".
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