Les Français occupent Ancône.
Intéressante correspondance d'un sous-intendant sur la situation à Ancône. 5 mai : les services se font bien, il n'y a pas de plaintes, les malades, qui n'ont pas dépassé le nombre de 50, «sont bien traités et bien soignés», les dépenses ont été régularisées ; ses relations avec le général Cubières sont bonnes. Le nouveau Traité qui doit leur faire évacuer Ancône dès que le Pape aura «remercié les Autrichiens de leurs bons services, et qu'il aura des Suisses dans ses États [...] n'a point été reçu avec plaisir par les habitants d'ici et des environs», qui la plupart «ont vu en nous des libérateurs», et que «des cachots et la vengeance des prêtres [...] attendent après notre départ». Les officiers français ont su rétablir l'ordre après une émeute entre le peuple et les policiers envoyés de Rome, qui aurait pu dégénérer. La nomination du nouveau Consul de France, «habitant du pays, connu par ses opinions apostoliques» a fait ici assez mauvais effet. 26 octobre : «Tout est tranquille et même le Pape nous voit maintenant avec plaisir. Les Suisses s'organisent lentement [...]».
Vendu