Les armateurs nantais se plaignent de l’administration révolutionnaire.
Benoît Gouly (Saint-Martin-du-Mont, 1753/1823)Lettre du sous-chef des bureaux du Comité de Marine et Colonies. Il transmet une réclamation des armateurs nantais La Ville père et fils et celle «des négociants Nantais et autres qui tous se trouvent dans le même cas». Le second feuillet comporte un large extrait de la lettre de La Ville au sujet du blocage de la correspondance expédiée de Saint-Domingue, qui a de graves conséquences sur le commerce nantais. «Nous avons la certitude que nos navires du Port-au-Prince et de St-Marc qui avaient leurs sacs de lettres à bord lorsqu'ils ont été relâchés au Cap les apportaient eux-mêmes en France lorsque le commandant Vanstabel, aux approches de nos côtes, ordonna de mettre à son bord tous les sacs de lettres. Ce commandant les a donc apporté à Brest où elles sont apparemment encore : le commerce, qui a longtemps été dans une stupeur funeste, n'a pas fait de démarches pour les demandées. Le représentant Bréard rendra un grand service à la chose publique en donnant des ordres bien précis pour qu'on fasse la recherche de ces sacs de lettres et qu'on les distribue à leur adresse [...]». En bas, par une apostille de 6 lignes, Gouly donne sa réponse : «Il est vrai que les lettres venant des colonies tant occidentales qu'orientales ne sont point remises et restent dans les bureaux des comités de surveillance des ports où arrivent les navires ; il est urgent autant que juste, de prendre une détermination afin qu'elles soient rendues le plus tôt que faire se pourra et pour le plus tard quinze jours après l'arrivée des vaisseaux qui les apportent».
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