Jeannie Gobillard évoque M. Teste et la grande âme de son mari, Paul Valéry.
Jeannie Valéry (Gobillard, Mme Paul) (Paris, 1877/1970)Deux lettres de Jeannie Gobillard, l'épouse de Paul Valéry. Elle s'excuse d'un rendez-vous manqué. «Du moins, les créatures de M. Teste y sont restées, et je vais me hâter de faire leur connaissance. Je vous remercie de me les avoir confiées [...]». Elle invite Loris à reprendre son manuscrit. Dans une seconde lettre, elle parle de nouveau du texte de Loris sur M. Teste [cf La soirée avec M. Teste, de Paul Valéry]. «Il sollicite l'attention car il est lui-même une méditation, et qui me touche à bien des égards. Sensible à la parenté qu'il m'attribue avec Emilie Teste, justement ou non, je me plais surtout à goûter les hautes pensées que vous a inspirées une nuit vraiment unique. En me restituant son émouvante image avec l'art d'un poète, vous me la faites vivre. Ainsi, vous adoucissez une lacune jamais comblée dans mon souvenir [...]. Votre invocation au "Regard suprême" - prière peut-être - répond à ma certitude éprouvée dès le premier instant, que cette âme très grande de mon mari, après avoir vécu dans le doute et parfois la négation d'elle-même mais sans conclure et avec une si haute loyauté, devait s'être attirée une dispense exceptionnelle [...]». Elle l'autorise à publier les pages qu'il lui a soumises.
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