Le poète André Gaillard, en voyage avec Antonin Artaud et Supervielle à Port-Cros.
André Gaillard (Rochefort, 1898/1929)Rares lettres du poète André Gaillard, proche des Surréalistes, mort à 31 ans. Il compte sur la collaboration de Laporte pour le prochain numéro des Cahiers du Sud. «Je remarque que la R.E. [Revue Européenne, publiée par Simon Kra] annonce une nouvelle de vous : si vous pensez me donner de la prose - au lieu de poèmes - ce sera comme vous le voudrez. Et le nombre de pages qu'il vous conviendra [...]». Il ne peut toutefois retenir sa proposition de collaboration à la collection Tendances. «D'ici la fin de l'année, je ne puis disposer en effet que d'un petit livre de poèmes en prose [...]. Autrement, je pourrais vous donner soit une nouvelle (en en demandant l'autorisation à Kra) soit une étude sur certaines formes de la poésie et plus particulièrement sur Eluard [...]. Enfin, si vous prévoyez, cet hiver, un n° des Cahiers Libres dans lequel vous pourriez publier quelques poèmes de Corde à dieu, dites-le moi. Vous me feriez plaisir, Kra me harcelant pour que j'en publie [...]». Il demande à ce qu'on lui renvoie les manuscrits de Salmon et signale le nouvel ouvrage de Ribemont-Dessaignes. Dans une seconde lettre écrite deux ans plus tard, il s'excuse de répondre tardivement car il était «à Port-Cros avec Supervielle, Artaud et Paulhan. On est revenu plus tard qu'on ne pensait [...]. J'ai écrit de pauvres poèmes [...]. Mais je rève, plus que d'écrire, de partir. Amérique du Sud m'invite Cendrars, Equateur me dit Michaux. Crevel est à Berlin, mais assez mal. Il n'y a plus de poètes, nom de dieu. Personne n'écrit plus sauf en prose [...]».
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