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Raymond Asso refuse d’écrire une chanson sous la contrainte.

Raymond Asso (Nice, 1901/1968)
Parolier, il fut l'amant et le mentor d'Edith Piaf à ses débuts (1935-1939).

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. 1/2 - Format : In-folio

Lieu : Le Havre

Date : 22/10/1937

Destinataire : [Herbert Borchard, directeur de Polydor].

Etat : trous de classeur

Description :

Le parolier et mentor d'Edith Piaf, Raymond Asso, renonce à la proposition qui lui est faite et s'en explique. «Il faut, je crois, pour travailler sur une coupe donnée, beaucoup plus de métier que je n'en ai. Et sans aucune idée sur la musique, c'est encore plus difficile. Je n'ai jamais travaillé sur musique, mais je l'aurais volontiers essayé, encore que je prétende qu'une chanson dont les paroles ne sont pas faites d'abord se sent entre mille ; et on arrive à des résultats genre répertoire Tino Rossi, ce qui me déplait souverainement [il travaillera pourtant pour lui après guerre]. Vous savez que j'écris avec mon coeur d'abord. Et j'attends parfois deux mois pour pondre ma chanson en 5 minutes». Il lui adresse, «à titre de curiosité», un refrain qu'il a composé [copié en fin de lettre]. «En le lisant, vous comprendrez que je n'ai pas poussé l'expérience plus loin. Pour arriver à cela, il y a dans Paris des tas de paroliers qui feront beaucoup mieux [...]. Je ferai certainement un jour une chanson pour Marlène, on la lui enverra, elle fera faire sa musique, et ce sera très bien [...]». Il lui transmet les amitiés d'Edith Piaf.

Sur papier quadrillé.

400,00

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