Pétillante correspondance du dramaturge Léopold Marchand.
Léopold Marchand (Paris, 1891/1952)Pétillante correspondance pleine d'affection pour son amie Simone Simon. Il raconte avec humour une escapade à Deauville, dans une Bugatti, à 160 km à l'heure. «[...] Le temps de remplir la caisse arrière de bourriches pleines : limandes, soles, raies, langoustes... et nous arrivions devant le Normandy, dans un décor étonnant et une ambiance qui rappelait l'exode de 1940. Les gens survenus là-bas, par hasard, avaient appris bien des choses qu'ils ignoraient, dont l'obligation rituelle de foutre son camp aussitôt le Grand Prix connu. De là, une animation de fourmillière [...]. Mais enfin, ces messieurs et dames du marché noir faisaient correctement ce qu'on leur disait de faire. Ils partaient. Je suis entré au casino, j'ai joué un coup et eu ce coup gagné ce qui aurait constitué le budget annuel d'une honnête famille de quatre personnes en 1830, de nos jours, de quoi passer quatre heures au bar du casino [...]. Voilà tout. J'aurais tant aimé faire ce voyage avec vous ! Balthazar est bientôt prêt à être montré en public. Cette pièce me paraît vieille et pourtant elle ne l'est pas. Je vous dirai ce qu'en pensent les spectateurs [...]». Il évoque un projet avec Ventura, l'écriture de Jacques Deval et d'Adélia avec Albert Willemetz, se retire à Vichy (et à La Roche-Posay) pour écrire Esther, etc. «Me voici remis, prêt à vous écrire souvent et disposé au travail. La pièce que je commence est difficile, mais tout est ardu dans ce sacré métier, surtout de provoquer le rire en essayant de faire penser le fauteuil d'orchestre [...]».
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