Etude sur la défense des côtes d’Etretat sous l’Empire.
Manuscrit anonyme d'époque Empire intitulé : "Observations sur la défense de la côte de l'arrondissement d'Etretat". L'auteur passe en revue la côte couvrant Bruneval, Antifer, Etretat et Yport, sous l'aspect géographique, l'emplacement des batteries, leur armement et approvisionnement. Il consacre également des paragraphes sur l'effet des marées, les "mesures prévues pour la défense des différents postes", les "lieux indiqués pour le rassemblement des bataillons de la garde nationale de l'arrondissement d'Etretat en cas d'alerte extraordinaire". «Etretat est un faux-port dont l'ouverture est d'environ 500 toises entre deux pointes de falaises qui s'avancent en mer ; des rochers qui bordent ces deux pointes intérieurement réduisent cette anse à environ 300 toises de largeur, où tout vaisseau trouvera suffisamment d'eau, d'après les sondes qui ont été faites, mais dont le fond est presque tout caillou ou rocher. Il n'y a point de rade ni mouillage solide ; et il serait difficile à un vaisseau de s'y embosser, par la force et la rapidité des courants : dès lors, l'ennemi ne peut attaquer les batteries qu'en passant sous voile, et son feu fera peu d'effet. Il est encore à observer que dans le cas où un vaisseau ennemi profiterait d'un vent de mer favorable pour entrer dans l'anse, et canonner de plus près les batteries, il courroit les risques de ne pouvoir se relever [...]. Etretat ne doit donc craindre qu'une attaque de vive force, si l'ennemi a absolument le projet d'y effectuer une descente. Cette plage est suffisamment garnie de batteries et d'artillerie pour les servir, et on pense que deux cens hommes d'infanterie et quatre cens gardes nationales que l'on pourrait rassembler en peu de tems, suffiraient pour arrêter les desseins de l'ennemi [...]. Si toutefois on était forcé à la retraite, les premiers points qui devraient être occupés sont les deux fermes de Valaisne, le château du Tilleul et la petite redoute à la côte de St-Clair, et on y ferait transporter les pièces de bataille, afin d'opposer à l'ennemi une résistance vigoureuse, et donner le tems aux secours d'arriver [...]».
Vendu