Correspondance d’Albert Soubies à son ami Georges Daudet.
Albert Soubies (Paris, 1846/1918)Cette correspondance témoigne de l'amitié entre le musicologue Albert Soubies et le critique dramatique Georges Daudet. Ainsi, il le félicite de son avancement à l'Instruction publique, se remémore des souvenirs anciens, offre une eau-forte qu'il a faite graver d'après un tableau hérité de son oncle, évoque également la mort du musicologue Guy de Charnacé (1825-1909) ou son travail pour l'Almanach des spectacles. Il se félicite «qu'en ces temps de moratorium et de gêne pécuniaire» (nous sommes en novembre 1914), certains spectacles fassent encore recette : «Faut-il que le goût du spectacle soit ancré en nous». Parfois, le ton se fait plus inquiet ; en 1915, il écrit : «N'avez-vous aucune fâcheuse nouvelle sur le front ? Mon fils y est toujours jusqu'à présent indemne... mais jusqu'à quand ?» Dans une autre lettre, il souligne la nécessité de se montrer économe : «En ces temps de moratorium il faut faire flèche de tout bois». Il mentionne également à plusieurs reprises les activités de l'Association professionnelle de la critique dramatique et musicale, dont il est le vice-président et dont Daudet est le trésorier.
Vendu