Grouber de Groubentall s’inquiète pour son ami le graveur Vincenzio Vangelisti.
Marc-Ferdinand Grouber de Groubentall de Linière (Paris, 1739/1815)Dans cette lettre, l'avocat Marc-Ferdinand Grouber de Groubentall de Linière écrit à son ami le graveur Vincenzio Vangelisti, professeur à l'Académie Brera (Milan), et se dit soulagé d'avoir reçu sa lettre du 21 juin, tant il était pris «d'une grande inquiétude, car nous pouvions, au milieu des troubles de votre pays, douter de votre existence». Il évoque la Campagne d'Italie menée par Bonaparte. Il s'étonne ensuite du grand succès de la caricature : «Jamais la gravure en tout genre et la caricature surtout, n'ont été plus en vogue qu'à présent. Tant de nouvelles fortunes, tant de cabinets à montrer. Tant de luxe à mettre en évidence. Beaucoup à faire pour le présent, beaucoup plus pour l'avenir » Il évoque ensuite Cesare Beccaria (1738-1794), fondateur du droit pénal moderne : «La fille du marquis Beccaria est ici, je ne sais pas si son père auteur de l'excellent ouvrage intitulé Trattato degli delitti e delle pene [Des délits et des peines] est encore existant et demeurant à Milan. Je vous serai obligé de vous en informer et de m'en faire part.» L'éminent juriste était mort depuis trois ans.
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